Quand j’etais petit,
je pensais que noel, c’était le 25
décembre, et qu’un bonhomme rougeaud
et barbu viendrai déposer des cadeaux
sous le joli sapin enguirlandé. Et
bien non, décidemment, on m’a menti :
le père noel est un fumeur de cigare,
il transite par internet et il ne passe que
le 30 de ce mois ; on lui pardonnera
son retard en testant notre nouveau joujou
pour nuits d’hiver chaleureuses, Friendly
Strike 2.
On se rappelle encore de l’engouement
qu’avait suscité le premier opus dans
notre belle communauté, et au delà :
de nombreux joueurs sont devenus, fait assez
rare, voir quasiment inexistant pour un clik-game,
de véritables fans de ce jeu d’arène
sensiblement décalé, et aux
dires de tous particulièrement bien
réalisé. Je ne mettrai pas en
doute leurs propos, n’ayant que très
peu joué à ce soft, mais il
ne m’avait pas, en tout cas, particulièrement
marqué. C’est pourquoi je me suis lancé
dans le test de sa suite avec l’espoir de
ressentir le même plaisir que d’autres
avant moi avait trouvé dans Friendly
Strike premier du nom
Le deuxième du nom
reste dans la même veine, c’est à
dire un combat d’arène tactique et
technique, bien que se voulant jouissif :
sans caricaturer, il s’agit de 4 bonshommes
qui se veulent du mal pour une raison inconnue,
et qui se tirent dessus. Plus d’un an de développement
a été necessaire à The
Calimero pour nous pondre ce jeu, qu’il a
manifestement voulu fignoler jusqu’au bout
du moindre et presque insignifiant détail :
c’est ce qui se remarque à la première
partie, et ce sous tous les plans, aussi bien
au niveau graphique et sonore qu’au niveau
du gameplay, véritable colonne vertebrale
de ce soft.
Voyons donc si le Bébé
de Cali à le dos bien formé :
on peut avoir d’autant plus peur d’un échec
sur ce point, que beaucoup avant lui s’etaient
cassés les dents à cause de
la difficulté du genre ; en effet,
en plus d’un travail d’équilibrage
des armes et d’une recherche de maniabilité
qu’on peut imaginer corsée, l’auteur
s’est mit en tête de nous produire ces
amis virtuels qu’on appelle communément
« bots ». En clair,
des personnages contrôlés par
l’ordinateur, permettant de remplacer les
copains absents. Nous voici donc devant une
montagne qui nous aurai, avant la sortie de
ce jeu, paru infranchissable. Or force est
de voir qu’après quelques heures de
jeu, on se rend compte pour notre plus grand
plaisir que le défi est remporté
haut la main : je m’explique.
Si la première partie
éblouira quiconque s’essayera à
ce soft, de par la qualité de sa finition
et ses qualités graphiques indéniables,
il se peut cependant que la deuxième
le fasse déchanter : en effet,
on se prend vite à regretter un viseur
qui ne soit pas à la souris, et on
finit par haïr ces foutus bots qui font
rien qu’à nous faire exploser la tronche.
Bref, on peste, on doute de sa propre intelligence
en voyant qu’une autre, artificelle celle
là, se débrouille mieux que
nous, et on ressent, peut être, une
certaine déception. Il serait hâtif,
à ce moment de la découverte
de Friendly-strike 2, de conclure à
une maniabilité de mauvaise qualité.
Car en effet, on n’est pas habitué
à rencontrer dans nos cliks-jeux de
tous les jours un soft qui ose proposer un
veritable défi technique au joueur ;
ceci sans doute parce que les jeux gratuits
qu’on a pu rencontrer n’ont jamais eu l’ambition
de captiver reellement, et ce dans la durée,
ceux qui s’y essaieraient : n’oublions
pas que gratuit rime souvent avec vite joué,
vite jugé, vite jeté. Cali place
ici la barre plus haut, avec l’intention de
nous délivrer un jeu qui agirait comme
une drogue, si je peux dire ainsi, c’est à
dire qui arriverait à ne jamais lasser
le joueur. C’est pourquoi la difficulté
qu’on subit au départ, avec des premières
parties forcément laborieuses et ce
même avec des bots de difficulté
faible, cette difficulté donc se revelera
bien vite être ce qui assurera à
friendly Strike 2 une durée de vie
inégalée jusqu'alors, grâce
à un intérêt sans cesse
renouvelé.
Car finalement, avec un peu
de perseverance, on finit par toucher les
ennemis (ca vient assez vite ca, je vous rassure
^^) , puis par les tuer, et enfin par gagner
des parties : si vous en êtes arrivés
là, vous pouvez dire adieu à
vos nuits de sommeil, à fortiori si
vous avez le malheur d’avoir des amis à
disposition pour venir se fritter avec vous.
Car c’est ici que réside la force de
ce soft, dans ce qui est clairement le plus
ardu à faire ressentir au joueur :
jouer une partie donne envie d’en jouer une
deuxième, et le simple fait d’en parler
avec quelqu’un vous fait y retourner comme
par magie. Et vous n’êtes par près
d’en sortir : en effet, non seulement
les bots ont trois niveaux de difficultés,
mais en sus la possibilité de former
des equipes, et de jongler entre 2, 3 et 4
personnes dans l’arène de combat prolonge
le défi à l’infini ; que
celui qui vaincra dans un match en 40 points
avec contre lui trois bots en difficulté
rouge me lance la première pierre !
En plus des différentes
configurations des joueurs, Friendly Strike
2 vous propose de voyager à travers
le monde : les arènes vont de
la jungle au château fort, en passant
par l’espace intersideral ou encore l’egypte
et ses pyramides mystèrieuses ;
en tout, 14 zones, 14 lieux de joutes construits
de façon à assurer une personnalité
propre à chacun d’entres eux. Car le
nombre d’arène n’assure pas forcément
de renouvellement du plaisir de jeu, si celles-ci
ne sont pas pensées de façon
à faire varier les techniques de jeu
ou encore les armes à privilégier.
Or là, pas de doute, The Calimero,
en bonne architecte, nous a produit des paysages
qui, en sus d’être beaux (quoique certains
d’entres eux sont moins agréables visuellement
que d’autres) , recèlent des caractéristiques
propres : ici, un stage labyrinthique
et pleins de conduits, ou les shotguns sont
de rigueurs ; la encore, des petits interstices
où une arme de précision se
révelera devastatrice. Des rumeurs
laisseraient même entendre qu’il y aurai
une ou deux arènes dissimulées
au fin fond du soft, et qu’elles seraient
particulierement délirantes... Bref,
une richesse de gameplay à tous les
niveaux de jeux qui n’a rien de factice :
Tout est en nombre, mais tout reste de qualité.
Les nombreuses armes à
notre disposition pour casser du copain vont
dans ce sens : ici, pas de bluff, aucune
ne se ressemble vraiment, et très vite
on se rendra compte de l’importance du choix
de l’armement. Celui-ci est classé
en catégorie, voir parfois en sous
catégorie (par exemple la categorie
« automatiques » qui
propose des sous catégories légères/lourdes).vous
y trouverez de quoi calmer vos penchants sadiques,
qui devront cependant être tempérés :
car ici aussi, la technique et la strategie
sont de rigueur ; il vous faudra gérer
votre argent sur tout le long de la partie,
et parfois meme en cas de retard sur vos ennemis,
faire le choix de passer un tour en « kamikaze »
(c’est à dire sans acheter d’arme)
,ce qui peut se révéler judicieux
pour acheter un meilleur joujou au tour d’après.
Sur ce point d’ailleurs, je ferai une critique
qui relève plus du détail mais
que je souhaite faire : Jouer en equipe
avec un bot est, je trouve, à éviter,
car une de leur faiblesse est une gestion
des armes qui ne se fait pas sur le long terme.
Soit, parfois ils ne depensent pas tout leur
argent, mais ils ne sont pas capables de faire,
par exemple, une stratégie telle que
d’accepter de perdre un tour pour s’assurer
un meilleur arsenal au suivant ; de plus,
il manque ici une possibilité de leur
donner des ordres simples, tel que « reste
la » , « viens avec
moi » ou « fonce dans
le tas » par exemple. Ils se révèlent
donc trop fougeux et indépendants pour
pouvoir gérer correctement un combat
en équipe, d’où ma préférence
marquée pour le jeu en FFA lorsqu’on
est tout seul.
Si j’ai parlé du gameplay
pendant toutes ces lignes (et vous m’excuserez
leur nombre) c’est bien parce que celui-ci
crée réellement l’événement :
pour moi, et ca n’engage que ma personne,
il s’agit du jeu le plus riche et le plus
profond en terme de gameplay qu’on ai jamais
eu dans notre communauté francophone,
voir même oserai-je dire, outre manche
et outre atlantique. Après cela, le
reste, ca n’est rien plus que du détail,
du bonus pour nous donner avec tout ca une
ambiance pêchue : des graphismes
personnels de qualité avec des personnages
pourvus d’une animation de très bonne
facture (Eh oui, Cali s’essaye aux graphismes
et ca lui reussit bien !) ce qui détonne
du premier opus, et avec tout cela une bande
son faites de Mod empruntés et de musiques
créees intégralement par l’auteur.
Celles-ci, très orientées electro,
ne plairont pas forcément à
tous (justement, parce qu’elles sont très
electro) ; cependant, force est d’avouer
qu’elles sont très reussies dans le
genre et qu’il y a eu un veritable travail
de recherche pour que chaque arène
soit pourvue d’un Mod qui lui colle aux pixels.
Et avec cela, d’excellents bruitages, particulièrement
impressionnants au niveau de l’artillerie
proposée, avec des armes possédant
chacunes leur petit TaTaTa , leur Pan ou leur
Boum bien à elles.
Au final, je suis ravi de
n’avoir encore jamais mis de note maximale
dans aucune catégorie d’aucun jeu testé
auparavant, car sinon j’aurai eu bien du mal
à ne pas aller au dela du 20 raisonnable
pour certaines de celles qui figurent ci-dessous.
Que dire, sinon que ce jeu restera une référence,
et qu’il prouve à la clikteam, si toutefois
il en est encore besoin, que leurs produits
permettent à des anonymes de produire,
avec un peu de temps et beaucoup de talent,
des softs qui sont de véritables mines
à plaisir.
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