Coincé
dans un mystérieux centre de recherche,
le jeune agent Lt. Kennedy va vivre les cinq
minutes les plus longues de sa vie... Oui,
mais le joueur dans tout ça ?
Le Clik-Monde ne compte plus
ses jeux d'action sanglants, où il
faut exploser du monstre avec son pistolet
surpuissant. Bloodbath fait partie de ce genre
de soft. Avec son titre plus qu'évocateur
(bain de sang, dans notre douce langue), nul
doute que ce jeu a fait sensation à
sa sortie. Pourtant, ce n'est pas grâce
à son scénario que le bébé
carnassier d'Owen a cassé la baraque.
On a l'impression de se trouver dans un film
de série Z ! Un scientifique fou, des
marines en mal d'action et une sombre histoire
de résurrection de morts. Scénario
classique en effet, mais finalement efficace
lorsque l'on rentre dans l'atmosphère
pesante du jeu.
L'écran principal permet
de commencer une nouvelle partie ou d'apprivoiser
la maniablité dans le camp d'entraînement.
Ce dernier est d'ailleurs vraiment amusant
et très bien fichu, il nous montre
les différentes subtilités de
la jouabilité, nous obligeant par exemple
à tirer sur des cibles en mouvement.
Quelle bonne idée, parce que des cibles
mouvantes, agressives qui plus est, vous en
trouverez dans ce soft ! Dans la peau de Lt.
Kennedy, membre de la SEAF (Special Elite
Attack Force), vous devrez avancer dans le
sombre laboratoire tout en vous débarassant
des quelques zombies qui traînent çà
et là. Ces créatures de l'enfer
sont de plus dotées d'une intelligence
artificielle tout à fait satisfaisante.
Elles se dirigent vers tout ce qui sent la
chaire fraîche... Vous en l'occurence
!
Doté d'un pistolet
à munitions illimitées, notre
cher Kennedy (toute ressemblance avec un personnage
de Resident Evil ne serait qu'un pur hasard)
a également la possibilité de
courir, pendant un bref moment. Une barre
se vide lorsque l'on sprinte, alors qu'elle
se recharge quand on lache la touche. Sachant
que les zombies sont étrangement rapides,
cette petite subtilité se révèlera
à plusieurs moments vitale. Le fait
de devoir appuyer sur une touche du clavier
pour recharger son pistolet est un des éléments
majeur du gameplay de Bloodbath. Aussi anodin
que cela puisse paraître, le fait de
se trouver immobile lorsque l'on recharge
rajoute une pression supplémentaire
dans l'affrontement d'ennemis. On tire, on
court, on recharge... Le monstre approche
dangeureusement... On re-tire, on re-court...
Un schéma qui aurait surement pu paraître
répétitif si cette "démo
finale" dépassait les cinq minutes
de durée de vie.
Cinq minutes oui, 300 secondes
si vous préférez. C'est le temps
qu'il faudra à un joueur lambda pour
boucler la démo. Signalons d'ailleurs
que les textes sont intégralement en
anglais... Bon, c'est tout de même pas
très compliqué à comprendre.
Graphiquement, c'est plus que sympathique,
même si certaines pièces paraissent
plus vides que d'autres. Le jeu n'est pas
vraiment opressant, encore moins effrayant,
mais il a le mérite de réunir
avec une certaine finesse les différents
éléments de softs d'aventure/action/horreur.
Au final donc, Bloodbath aurait
surement pu se trouver en tête du podium
des meilleurs jeux d'horreurs Clik si son
auteur, à savoir Owen Lindsay, avait
daigné le continuer. Aujourd'hui, ce
jeu est toujours aussi intéressant
et c'est avec plaisir que l'on s'y remet.
Quels sont les secrets du projet Heaven, qu'est-il
réellement arrivé à tous
ces scientifiques et surtout, surtout, pourquoi
un arrêt aussi soudain du développement
de ce jeu ? Tant de questions qui demeureront
à jamais sans réponses. C'est
la dure loi du Clik-Monde.
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