Renouant avec le "bonne idée + graphismes sommaires = des heures de jeu", Evil Ville nous propose aujourd'hui un bon petit jeu simple et efficace, pour peu que remplir un récipient d'eau vous fasse décoller les synapses.

On ne le répètera jamais assez: il ne suffit pas de caler 85 décors dans une scène pour qu'elle fasse soudainement rougir toutes les galleries d'art du monde entier (quoique...). Evil Ville l'a bien compris, et par gout (ou par flemme), Well of Spirits compte en tout et pour tout quatres sprites différents n'atteignant pas les 30 pixels de côté, ainsi qu'un fond noir et une police toute droite tirée des plus vieux jeux d'arcades. Vous controlez un curseur blanc qui doit attrapper les petites gouttes d'eau soudainement échappées à la gravité (elles montent, quoi) et vite les ramener dans une sorte de tube à essai qui se vide, comme de bien entendu, de plus en plus vite. Et voila, le concept est torché, ça devient de plus en plus dur (mal au crane dès la centaine de secondes dépassées). Le bon point, c'est qu'il faut agir avec calme (la musique aidant un peu) pour ne pas faire tomber les gouttes, même quand l'atmosphère commence à cramer... Bref, avec trois fois rien, on s'amuse le temps de faire cuire ses pates. Réalisé en trois heures, amusant trois heures. Mais c'est tout ce qu'on lui demande !

Et un ptit (mais vieux) jeu de plates-formes anglais, un ! Nos amis d'Outre-Manche semblent s'en faire une spécialité, avec souvent le même problème: bonne ambiance mais absence total de renouveau.

Au risque de faire du sectarisme, j'ai l'impression que l'expression (ah ah) "les anglais sont coincés" se justifie quand on voit un jeu de plates-formes sortir chez eux. Wibble Wacky World: The First (le premier de la série, qui en compte pour l'instant 4) est sorti en 2002 et est donc un beau jeu, avec des graphismes se rapprochant de Rastaman in Pixeland de LightBen: du old school pur et dur. Le problème, c'est que le gameplay l'est tout autant: vous collectez des pièces et vous tuez des ennemis. Linéaire, pas très difficile et avouont le assez saoulant: un peu comme Bernard & Hank quoi, surtout qu'ici vous devrez attraper toutes les pièces avant de boucler les niveaux. Bref on saute sur des ressorts, on évite des piques, on rigole sur le mouvement des ennemis (gauche-droite) et euh... On finit le jeu. Précisons que WWW1 est un abandonware est que cette "démo" (sans réels bugs) contient 4 niveaux et 1 boss. On passe 5 bonnes minutes, puis on passe à autres chose. Esperont que les prochains jeux de plates-formes anglais sortent de leur rigidité malheureusement assez contagieuse par les temps qui courent.