Sponsorisé par la SPA, voilà le chevalier Artchiball, combattant au grand cœur, parti dans cinq niveaux tortueux, en quête des clés qui libereront tous les animaux des cages où le roi les a enfermé. Et il n’est pas content !
Peu de temps après la démo du jeu, voici la version complète qui pointe son nez, et avec elle trois niveaux supplémentaires ; de nombreuses réjouissances sont au programme : sur fond de musiques mignonnes, notre pieux chevalier va devoir jouer des pieds, des mains et de l’épée pour libérer de gentilles bêtes à poil. Car l’histoire, très " youpi j’aime les pâquerettes ", est celle ci : un méchant roi d’un pays inconnu a enfermé tous les animaux de son royaume dans un but tout autant inconnu, mais qui n’est apparemment pas très louable (la soif de pouvoir, comme toujours). Un gentil chevalier s’en scandalise, se rebiffe contre son maître, et va risquer sa vie pour libérer les pauvres bêtes terrorisées des mains de leurs bourreaux : c’est ce chevalier, le chevalier artchiball, que vous incarnerez dans ce jeu de plates-formes.
Cependant, il ne va pas suffire de les sortir de leurs cages ; pour les libérer, il vous faudra trois clés : ainsi, les stages seront composés de plusieurs tableaux, et dans chacun d’eux vous devrez dénicher les trois bouts de métal pour avancer dans l’aventure, et si vous le voulez bien vous pourrez en profiter pour ouvrir ouvrir, la cage aux oiseauxxxxxxx.. hem. En sus, comme si ce n’etait pas assez pénible de risquer le tour de rein en sautant de plates forme en plates forme, de vilains serviteurs de sa majesté viendront vous mettre des épieux dans les roues, et il vous faudra les assommer (et non les tuer, car ce jeu est non-violent) pour atteindre les clés promises. Tout un programme.
Après une introduction simplette mais qui a le mérite de bien cadrer l’histoire (voir de l’expédier, car cela n’est pas le plus important) on peut entrer dans le jeu. Et là, le premier coup d’œil ne peut être que positif : c’est vraiment joli tout plein ! Les décors de Gifs-World sont réellement de qualité, de teneur assez cartoon/gentil, bref dans l’esprit du jeu, et les animations sont également de bonnes factures bien qu’elles soient plutôt limitées pour le personnage principal. Cependant, rien de trop choquant, et le monde dans lequel on évolue est plus que plaisant. La prise en main est instinctive : deux boutons, un pour sauter un pour jouer de l’épée, et on saisit vite qu’il faut prendre les clés et avancer de tableaux en tableaux. Bref, que du bon à première vue.
Mais le concept étant aussi simple que l’est la maniabilité, on peut craindre de très vite se lasser : en effet, sauter, assommer, ramasser des clés et sortir des tableaux, on a plus l’impression de travailler à la chaîne que de jouer à un jeu. Bon, j’exagère un peu, mais le fait est là : le gameplay ne se renouvelle pas assez au fil des stages. Parfois, on tombe sur des bonnes surprises, comme de nouveaux pièges (des épieux par exemple) , mais elles sont trop rares : les ennemis ne relèvent pas le défi, puisqu’il n’y en a que deux sortes et qu’ils ne sont pas a appréhender différemment. Ils avancent bêtement, se prennent des coups et ne bronchent pas, on va finir par comprendre pourquoi le chevalier veut délivrer les animaux : à croire que ceux-ci sont moins bêtes que les humains !
Cependant, ce serai mentir de ne pas dire qu’on passe un bon moment : malgré le gameplay trop limité, l’idée de base est assez efficace pour tenir la route 30 Minutes.... Or, c’est approximativement la durée de vie du soft ! Ca tombe assez bien car si le jeu avait été vraiment long, il aurai rapidement trahi ses limites. Mais là, pendant cette moitié d’heure qu’on passe en compagnie du chevalier, on s’amuse, et on ne tiens pas trop compte de quelques bugs restés ici et là, comme le fait qu’on perde parfois deux points de vies au lieu d’un, ou qu’on tue un ennemi au lieu de l’assommer : de plus, notre promenade sera bercée par des musiques qui sont de bonne qualité : la première est particulièrement énervante, mais celles qui suivent nous la font vite oublier, car elles sont nettement mieux choisies.
Au final, ce jeu avait peut-être de l’ambition, mais je dirai qu’on ne pourra que le voir comme un " mini-jeu " : j’entends par là, un jeu qu’on finit vite et qu’on ne reprend pas ensuite, même si il est joli et amusant et qu’on en gardera forcément un bon souvenir. Mais n’est-ce pas là l’essentiel, pour un créateur amateur ? Si c’était le désir de Gifs-world, que je le rassure : il a réussi.
En Bref
Durée de vie
11
/ 20 :
La durée d’une bonne douche, d’un footing a bonne vitesse, d’un apprentissage de leçon de géo' : 30 minutes, a peu près. Bien mais franchement pas top, même si c’est peut-être ce qui sauve le jeu de la lassitude des joueurs.
Graphismes
16
/ 20 :
Y’a pas à dire, c’est mignon et harmonieux : le style enfantin (gentillet, plutôt) sied bien à l’ambiance général, au concept et au scénario du Chevalier Artchiball. Ca manque peut-être de renouvellement, mais la qualité est là.
Réalisation
12
/ 20 :
Une réalisation en demi teinte ; ce qui est fait est (presque) bien fait, mais il reste que le tout ne relève pas d’un tour de force : le gameplay simpliste se paye le luxe d’avoir quelques défauts, rares et presque négligeables, mais présents quand même.
Sons
14
/ 20 :
Une OST d’assez bonne qualité : les musiques sont dans l’ensemble bien choisies, et les sons sont présents à chaque action et sont bien choisis.
NOTE FINALE
13
/ 20 :
Artchiball le chevalier, c’est ce qu’on peut appeler un bon petit jeu : court et simple, mais de bonne qualité dans sa réalisation globale. C’est propre, c’est net et ça fait passer un bon moment, c’est déjà pas mal !
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