Clikmag >> Tests >> The Spirit Engine

La click communauté anglophone est beaucoup plus importante que la notre, c'est un fait. Pourtant, la barrière de la langue nous fais parfois manquer des petits chef d'oeuvre que n'aurait pas reniés nos chères consoles 16 bits. The Spirit Engine est de ceux là et croyez moi, la perfection semble aimer la 2D !

Autant donner les mauvaises nouvelles au début: The Spirit Engine, en bon jeu anglophone, est totalement en anglais. Pour un casse-briques ça ne pose pas tellement de problèmes mais on a ici affaire à un RPG assez compliqué narrativement parlant, et long de surcroit. Ca reste jouable si on fait barrage à la langue mais il vaut mieux posseder une bonne culture inter-linguistique pour bien s'immiscer dans l'histoire.
N'étant pas bilingue, je ne m'attarderais pas trop sur le scénario, mais comme tout bon RPG qui se respecte, il est question de quète à travers plusieurs monde, avec combat au tour par tour a la clés et décors enchanteurs (voire enchantés) en prime.

Là où le jeu frappe au premier abord, c'est bien au niveau de la programmation. Avant de pouvoir jouer, on doit choisir trois personnages, tous différents autant dans leurs spécificités que dans leur rendu graphique. Chaque perso possedant ses armes, ses magies et ses protections, imaginez un peu les possibilités du soft! Un petit tour dans le menu "options" nous amène a la même conclusion: on peut choisir quelle arme ira a quel personnage, quel personnage attaquera en premier, quel sort sera plus puissant qu'un autre. Et c'est sur ce dernier point qu'on se rend compte du soin apporté au jeu. La victoire sur ses ennemis nous fais don de points d'experience. Ces derniers peuvent etre attribués aux magies des personnages (une dizaine chacun) pour améliorer leur efficacité. L'argent amassé pendant ces combats servira lui à acheter de l'équipement. Une telle profondeur dans un RPG amateur, c'est du jamais vu.

Si The Spirit Engine est donc un jeu tres complet, il n'en reste pas moins original. Contrairement au type de représentation classique d'un rpg (vu de dessus et sprites de profil), on a droit ici à de la 2D pure et dure, à la plates-formes. Les combats, pour en revenir a eux, restent classiques dans le fond: tour par tour ou vous choisissez, par le biais d'étoiles, si vous attaquez, vous rechargez vos points de magies ou vous vous protegez. L'originalité vient du fait que vos points de vie reviennent au maximum après chaque combat. Pas très réaliste mais cela permet de préparer d'autres strategies pour chaque combat sans se soucier de ses points de vie. Et pour ceux qui pensent que ca raccourcirait la durée de vie, c'est bien parce qu'ils n'ont pas joué au jeu. En effet la multiplicité des lieux et les constants allers retours imposés (mais jamais lassants) en font un standart pour tous ceux qui ont des vacances scolaires a passer devant leur pc
D'autant plus que, passé les premiers ennemis pas bien coriaces, on se retrouve avec une tripotés de mechants pas beaux (façon de parler) qui vous en feront bien baver. Pour palier à ce problème, il faudra acheter des equipements, developper ses magies et bien gérer le tour par tour. Quand je vous disais richesse !

De la richesse, on en trouve aussi dans les graphismes, et ce dès la page de choix des persos: chacun d'eux possède un certain charisme et sont bien desinés et colorisés. Le jeu en lui même surprend par la complexité des environnements et par la beauté de chaque sprite, quoique les persos sont un peu en retrait dans ce domaine. Les magies impressionnent, les divers elements animés etonnent, bref c'est un vrai bonheur que d'évoluer dans cet univers homogène, coloré et beau, tout simplement. On remarque par contre que certains fonds sont tilés (c'est à dire qu'ils se répètent) mais généralement cela passe inapercu. Une bonne claque quand même, et cela dure jusqu'a la fin du jeu, car chaque lieu possède son propre univers.

La programmation n'est pas en reste, et dieu sait qu'elle n'a pas dû être de tout repos, au regard de la richesse des options vues précedemment. Les bugs sont quasiment inexistants. On remarque directement la maitrise mmf de l'auteur dans le menu "options" du menu principal: choix de la qualité du son, etc... Du grand art. Par contre, je vous conseille de jouer à The Spirit Engine sans avoir d'autres activités (chat, photoshop, logiciel d'écriture de tests ), le retrecissement de la fenêtre semble poser quelques problèmes chez moi, surtout lors des scenes cinématiques. Pas de possibilités d'écouter sa propre musique donc

Mais rassurez vous, vous n'en aurez pas besoin. La bande son a été entierement composée par Josh Whelchel, et croyez moi ca vaut le coup d'oreille. Les differents mods sont hallucinants de beauté, de respect de l'esprit du jeu, de diversité (même si quelquefois elles sont un peu trop "techno"). Tout simplement incroyable pour un jeu amateur, et vraiment une preuve que l'auteur a voulu créer un jeu unique dans l'histoire de la click. Petite anecdote, vous pouvez d'ailleurs acheter l'ost du jeu en format cd (http://syntesis.ath.cx/tse/cd.php) Une bonne façon de féliciter l'auteur
Les sons sont par contre relativement discrets lors des déplacements, on aurait aimé entendre des bruits de pas ou des cris d'oiseaux, histoire d'etre encore plus dans l'ambiance. Lors des batailles on a là droit a des "zim", "blong" "pan" de rigueur, et ils sont particulièrement bien choisis.

Voila donc un jeu qui me fait regretter de ne pas avoir assez étudié la langue de Shakespeare à l'école. Au risque de ne pas être assez objectif, je ne vois vraiment aucun défaut dans The Spirit Engine. Peut-être la lassitude peut intervenir au bout de quelques heures, et il faut aimer le genre. Le poids du jeu pourra également en rebuter certains, mais je vous assure que ca vaut le coup On pourra aussi regretter le manque d'aide donné au joueur sur le but de chaque bouton, doublé par le language anglais (lancez une pétition pour une trauction!
Mais au final, la qualité de la finition, le souci de bien faire, le professionalisme du jeu ne pourront que vous surprendre et vous prouver que la distance entre jeu pro et jeu amateur se raccourcit de jour en jour. La 2D n'est pas morte et propose les meilleurs jeux existants, qu'on se le dise !

En Bref

[ Poster un commentaire (0) ]