Aux plus anciens -ou aux plus connaisseurs- d'entre nous, le titre de ce soft, Riki : the fist of the north star, leur rappellera bien quelque chose : à savoir, un jeu du même genre, déjà bien ancien, un beat them all pure et dur où l'on incarnait l'indécrottable, l'inimitable Ken le Survivant. Inimitable ? Pas sur : le revoilà dans des aventures click, en plus vrai que nature !
Décidément, cette famille est ancrée dans le passé ! En effet, Wonder Boby et son frère MIG2 nous apportent régulièrement des nouvelles productions, toujours inspirées de leurs modèles d'antan ; Que ce soit Shinobi, Castelvania, Wonderboy ou ici l'ami Ken, les softs s'enchaînent avec un éternel point commun : ceux qui jouaient auparavant sur les vieilles bornes d'arcades ou les consoles qui n'avaient pas encore des bits par centaine (voir par dizaines) ne peuvent s'empêcher de verser une larme de nostalgie devant des reproductions aussi fidèles et bien faites que celles-ci.
Ce nouveau (et deuxième) soft publié par Wonder Boby semble, à n'en pas douter, s'inscrire dans la lignée des old school revisités : nous l'appellerons dans ce test Riki, tout court ; Riki, c'est un Beat them All, comprenez par là qu'il s'agit, après un scénario volontairement minimaliste, d'aller casser du méchant, méchants qui arrivent par vagues continues et qui laisseront place, si vous en avez la force, à un boss d'un tout autre calibre. Mais ce qui va vous dépayser, outre l'atmosphère graphique volontairement vieillotte (quoique cohérente) , c'est la taille des sprites adoptés.
En effet, Riki ici ne mesure pas 32 pixels sur 16 et n'a pas un poing de la taille d'une pince a épiler, bref, il n'est pas rikiki. qui ? Riki. Hum je reprend : l'auteur à choisi (par souci de fidélité sans doute) un zoom assez puissant, ce qui vous permettra de contrôler un personnage qui doit bien avoisiner le tiers de l'écran, du point de vue de la hauteur. Et c'est ici, à la première partie, qu'on peut s'inquiéter des effets pervers de ce choix : car en effet, vous ne pourrez (je ne parle ici qu'aux néophytes, les nostalgiques s'étant déjà empressés d'aller télécharger le jeu) qu'être déçu par votre premier essai de Riki. Pourquoi ? simplement parce qu'il semble, de prime abord, un jeu bourrin lourd et répétitif, et en sus particulièrement rageant : impossible de se sortir des vagues d'ennemis qui vous assaillent !
Mais arrêtons là ce premier jugement : car, et les anciens le savent, un gameplay qui semble lourd peut receler quelques profondeurs non encore aperçues une fois qu'on se frotte un peu plus à la bête. Et ici, c'est heureusement le cas : les adversaires qui vous semblaient imbattables sembleront déjà nettement moins dangereux quand vous aurez compris qu'ils ont chacun une façon d'être battus (c'est pourquoi on doit alterner les coups disponibles, ce qui évite d'effectuer stupidement la même action dix fois) , et il est plaisant de voir que chaque boss à également une façon précise d'attaquer, et qu'ils demandent donc tous une technique particulière et bien rodée pour en venir à bout.
C'est pourquoi, trois stages et trois boss, si ça semble peu sur le papier, c'est déjà nettement plus conséquent une fois la partie lancée : vous allez sans doute, tout comme moi, butter plusieurs fois sur le premier boss, pester contre des lanceurs de couteaux ou des clébards féroces... Tant mieux ! ce sera encore meilleur quand vous parviendrez à les exterminer en un tour de bras ! Le mot clé ici, et il est valable pour tous les old school qui malmenaient bien plus le joueur que les softs de nos jours, le mot clé est donc ici persévérance : si vous appartenez à ces joueurs qui savent reprendre un jeu dix fois avec le sourire et qui y prennent plaisir, c'est gagné, ce jeu vous tend les bras et ce serai dommage de ne pas les saisir. Par contre, si vous êtes de la nouvelle génération, de celle qui a des points de sauvegarde tous les 3 mètres, et que vous êtes complètement réticents aux jeux d'antan, vous pouvez éviter d'encombrer votre disque dur de ce soft, car je doute qu'il vous convertisse.
En effet, il s'agit bien là du problème de Riki, et c'est celui qui me rend difficile la notation finale : il est bien réalisé dans son genre, mais il s'agit d'un genre qui peut paraître insupportable à beaucoup d'entre nous, nés de la dernière pluie des 128 bits. Choisissez votre camp, ou mieux, faites vous quand même votre opinion, parce que finalement l'adsl n'est pas là pour faire beau : l'investissement de son créateur vaut bien les quelques minutes (ou les quelques heures !) que vous accorderez à sa production.
En Bref
Durée de vie
15
/ 20 :
Théoriquement courte, et finalement pour la plupart de nous elle pourra s'avérer particulièrement longue : si vous n'êtes pas un hardcore ou un Old School Gamer, prévoyez plusieurs pots de nutella pour en venir à bout
Graphismes
12
/ 20 :
Ahhh ! Nostalgie ! Les graphismes sont entièrement personnels, mais la faible résolution et le côté vieillot du tout pourra en rebuter certains. En revanche, j'en entend quelques uns qui hennissent déjà de bonheur...
Réalisation
15
/ 20 :
On reste troublé par une possibilité occasionnelle de sortir de l'écran et d'ainsi finir le stage plus vite. Est-ce un bug ? Sans doute. Il est utile, mais il fait sacrément tâche. Le reste est cependant très bon.
Sons
10
/ 20 :
En entendant à l'écran de présentation de l'auteur un vieux bruit qui nous rappelle vaguement le jingle Sega, le ton est donné : ça sera old school jusqu'au bout des notes ou ça ne sera pas. Du côté musical malheureusement, on ne peut pas dire que les générations passées de créateurs soient à applaudir : c'est grinçant et irritant, souvent. Souci de fidélité donc, mais souci quand même.
NOTE FINALE
13
/ 20 :
Riki, c'est un old school : il sera par vous a prendre ou à laisser. J'encourage tout de même notre génération 3D à prendre un peu de la graine de ces anciennes productions. Elles n'ont vraiment pas que du mauvais, et le soft de Wonderboby Bobi en est un digne représentant.
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