Introduction
:
L’introduction
sera réservée à
mes patrons. Euh, les boss, désolé,
mais j’aime pas votre façon
de présenter les bancs d’essais,
alors je fais le rebelle et j’écris
comme je le veux. Voilà c’est
dit. Si vous êtes en train de
lire ce texte, c’est qu’ils ont été
conciliants. Si vous n’êtes
pas en train de le lir... euh... oups,
j’suis bête moi quand même... |
Je
préviens tout le monde : même
les végétariens peuvent jouer
à Cannibal, car s’il y a bien une chose
incompréhensible dans cette démo,
c’est son titre. Point de cannibalisme et
autres choses un peu trop gores pour ma sensibilité
à fleur de peau, rien de particulièrement
choquant ou dérangeant qui puisse lui
valoir une censure du CSA ( Comité
du Salopage Artistique pour ceux qui ne le
savent pas encore ) , tout baigne quoi. Vous
l’avez donc compris, c’est aujourd’hui la
démo de Cannibal, le petit poussin
d’un nouveau talent du net, qui passe sur
la table d’opération pour une dissection
en règle.
Cannibal est un jeu d’aventure pur et pas
trop dur : un de ces jeux comme on en voit
trop rarement selon moi, puisqu’il nous propose
de nous immerger dans un monde à l’atmosphère
un peu punk, en tout cas très décalée
de ce que l’on peut voir en manière
de production clik ces temps-ci. Ce qui impressionne
particulièrement dans le travail de
l’auteur, c’est l’ambiance : l’entrée
en matière n’est certes pas extraordinaire,
mais dès la première scène
le joueur (moi en l’occurrence) est immergé
dans un monde étrange, très
esthétique et du coup étonnement
accrocheur.
Immergé n’est d’ailleurs pas exactement
le mot. On devrait plutôt dire propulsé,
projeté, catapulté en plein
dans un immense brouillard scénaristique,
autour d’une histoire de personnalité
ignorée, de meurtre étrange
et de conscience tiraillée. Je ne vais
pas m’appesantir sur ce point : je pense qu’en
révéler ne serait-ce qu’un peu
de l’histoire serait déjà trop,
alors passons plutôt du côté
de la réalisation en général
et des graphismes. Attendez vous cependant
à des surprises...
Le travail graphique en jette, c’est le moins
que je puisse dire : Le jeu est vu de haut,
et pourtant chaque détail fourmille
lui même d’autres détails, c’est
un plaisir à voir. Les rues sont vivantes,
on croise des passants qui n’aiment pas se
faire bousculer, des voitures qu’il vaut mieux
éviter et des racailles qu’il faudra
dans la version finale éviter aussi
je suppose (parce que pour l’instant ils sont
pas vilains... d’ailleurs la démo ne
comporte pour l’instant aucun combat) . Les
appartements eux sont pleins d’interactivités,
et les personnages à qui l’on parle
ont un bagout certain, des « gueules
» comme on dit, bref encore une fois
sur ce chapitre c’est du tout bon ; et non
seulement c’est bien, mais en plus selon l’auteur
la version finale mettra sur ce plan la barre
encore plus haut : il faut s’attendre à
tout. Côté programmation, le
bilan est presque aussi satisfaisant, puisqu’il
faut pas mal chercher pour trouver des bugs
ou des erreurs dans le jeu : l’ombre du personnage
est certes parfois mal gérée,
quelques endroits sont gênants au niveau
des déplacements (n’allez pas derrière
le bar par exemple, on y reste bloqué
! ) , mais dans l’ensemble on a du mal à
critiquer.
Finissons par... euh bah par encore un bon
point ! La bande-son qui accompagne le jeu
est réellement extraordinaire : elle
est si bien choisie que je la soupçonne
de participer pour beaucoup à la qualité
de l’ambiance, bien qu’on puisse regretter
que lorsqu’on est dans la rue elle reprenne
à chaque tableau au lieu d’être
ininterruptible. Si ce détail est corrigé,
on aura droit en plus à une OST d’une
qualité supérieure à
la plupart de nos cliksofts actuels.
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