Introduction
:
L'agent
Rico fait décidément toujours autant
d'émules : il ne passe pas deux mois
sans que l'on voit un nouveau Zeb-Like
sortir, toujours plus ou moins directement
inspiré de l'agent le plus célèbre
de la click francophone. Tom Rockstone
est de ceux-là, et ne s'en cache pas
: Voici donc un 4ème volet de cette
série qui avait du mal à vraiment se
démarquer des autres productions... Y
parviendra-t-elle avec ce nouvel opus
? Quelques éléments de réponses
ci-dessous... |
Tyler, le
fils de Tom Rockstone, s'est vraiment fourré
dans un sale plan : il semble bien qu'on en
veuille à sa réputation ! Alors qu'il
arrivai dans une rame, un type juste à côté
de lui se jette sous le métro, et voilà les
policiers (mais est-ce vraiment des policiers
?) qui, le présumant coupable d'homicide, le
prennent en chasse. La cassette de la
vidéosurveillance a, elle, mystérieusement
disparue... Décidément, tout porte à croire
à un coup monté.
Voilà
comment commence Tom Rockstone 4 : Révolution,
où vous incarnerez non plus l'agent Tom mais
bien son fils Tyler. Au menu du jour, près
d'une dizaine de niveau dans la version
Preview que j'ai pu essayer, ce qui
représente selon l'auteur moins de 70
Pourcents du jeu final. A cela s'ajoute un
arsenal important, et de nombreuses Scènes
"outgame" qui feront le lien entre
les différents stages, vous permettant ainsi
de suivre mieux le scénario, pas mal ficelé,
de ce nouvel opus. Bref, tout ça semble bien
appétissant.
Mais on se
rappelle encore des trois opus précédents de
la série, qui, s'ils n'étaient pas mauvais a
proprement parler, peinaient du moins à se
démarquer en quelques points des célèbres
aventures du héros de Pungman, L'agent Rico.
Même ambiance, même gameplay (en moins bien
!) et des scénarios du même tonneau. Bref,
on avait plus l'impression de jouer à un
doublon qu'à un vrai nouveau jeu.
Or, on ne
peut pas dire que ce Tom Rockstone 4 sorte
réellement des sentiers battus : la mise en
scène (une vidéo en petit écran, un stage
en grand écran, une autre vidéo et ainsi de
suite) a été conservée, et si le gameplay
a, lui, évolué, il reprend quand même
beaucoup de choses qui datent un peu... Tom
Rockstone puisant même dans les mauvais
côtés de son modèle, à savoir des
graphismes qui s'entêtent à ne pas devenir
originaux : on devra encore dans cet opus se
contenter des éternelles librairies, quoique
remaniées et mélangées, avec quelques fonds
ou décors pris ailleurs que dans ceux
proposés par TGF.
Cependant, si
le titre manque d'innovations nettes et
d'audace, on remarque beaucoup de points
positifs : Révolution, c'est exagéré ; Évolution,
c'est approprié. Quid de nouveau sous le
soleil ? Et bien tout d'abord, une visée qui
passe à la souris, ce qui n'est pour
déplaire à personne, le jeu étant bien plus
maniable comme ça. De plus, l'arsenal dont
dispose le héros a été considérablement
augmenté et bonifié, avec 15 armes qui
possèdent chacune une certaine personnalité
: notons l'arrivée des grenades
(particulièrement jouissives et pratiques) ,
d'un bon gros bazooka pour balayage efficace
ou encore d'un sniper à balles
transperçantes qui vous permettra d'occire
plusieurs ennemis à la fois. Chacune de ces
armes sera à trouver, ou à retrouver, au
cours des stages, puisque vous commencerez la
plupart sans artillerie valable : mais, pour
aider le joueur, leurs balles seront
illimitées, la seule limite d'utilisation
résidant dans le fait que vous devrez
recharger une fois le chargeur vidé. Ce choix
m'a semblé très judicieux, car cela évite
une gestion laborieuse de ses munitions, mais
oblige le joueur à user avec parcimonie de sa
puissance de feu pour éviter de devoir
recharger au mauvais moment : rechargement
signifiera vulnérabilité, et il vous faudra
regonfler votre arme dans des lieux sûres
pour ne pas risquer une mort qui arrive bien
vite.
Car c'est
bien d'un Rico-like qu'il s'agit : fidèle à
la tradition, le jeu se révèle
particulièrement sévère, puisqu'une balle
bien placée dans la tête (les zones d'impact
sont gérées dans ce TR4) vous fera perdre
presque toute votre vie. De ce fait, le jeu
comme ses prédécesseurs interdit presque
tout le temps les attaques "à la Rambo"
, c'est-à-dire en fermant les yeux et en
tirant partout sans arrêter de courir.
L'aspect tactique prime donc, mais se révèle
parfois assez limité : en effet,
l'intelligence artificiel des ennemis n'est
pas impressionnante. Vos adversaires seront le
plus souvent aussi raide qu'un chêne,
attendant la mort avec une abnégation digne
des plus grands kamikazes orientaux : on
pourrai comparer tout ça à une loterie ; une
fois sur deux, l'ennemi ne vous tirera pas
dessus si vous n'êtes pas dans son champ de
vision, et ce même si vous commencez à le
canarder. Mais parfois, bizarrement, il se
révèle avoir des yeux sur les cotés de la
tête (voir dans les pieds) puisqu'il vous
repèrera alors qu'il se situe sur une
plate-forme au dessus de vous ! Ainsi,
l'aspect stratégique du soft se limite de lui
même, et c'est un peu dommage car on aurai
aimé se frotter à plus coriace : même la
possibilité de tenir un ennemi mobile en joue
(en appuyant plusieurs fois rapidement sur le
clic droit de la souris) ne sauve pas la mise,
puisqu'on l'oublie bien vite ; en effet, elle
se révèle assez vite être plus un gadget
qu'autre chose.
Malgré ces
défauts, la durée de vie se maintient grâce
à quelques passages assez ardus (notamment
dans l'affrontement de boss teigneux qui
donneront lieu aux affrontements les plus
jouissifs) , et également grâce à un nombre
de stages qui semble plus élevé que dans les
précédents opus : à vue de nez, le jeu
complet devrai en comporter entre 10 et 15,
dont la plupart devront être recommencés
plusieurs fois pour maîtriser leur
architecture. Ces niveaux donneront lieu à la
visite de différents environnement, allant de
la ville à la jungle en passant par
l'incontournable base secrète des
vilains-très-méchants : les librairies sont
toujours au rendez-vous, mais Gap Almasy les
maîtrisent visiblement de mieux en mieux,
avec en bon point une gestion de la
perspective assez satisfaisante, et au final
la cohérence graphique est appréciable et
nous fait oublier l'aspect "déjà
vu" des textures. La visite de ces
paysages ne se fera bien sur pas sans une
bande-son bien dans le ton, à savoir très
"action" avec notamment quelques
thèmes connus parmi lesquels le (trop)
célèbre Mission impossible : la
plupart des armes bénéficient en outre d'une
symphonique bien à elles, et les détonations
sonnent assez vraies. Bref, côté musique,
c'est dans l'ensemble pas mal du tout.
Au final, si
vous avez déjà joué aux Tom Rockstone ou
aux Agent Rico, vous ne serez franchement pas
dépaysés par ce nouvel opus : cependant, les
innovations de fond se font suffisamment
sentir pour que le plaisir de jeu s'améliore
par rapport au précédent opus, avec tout ce
qu'on y trouvai avant, mais en mieux. A côté
des améliorations, ne nions pas quand même
quelques innovations, parmi lesquelles je vous
le rappelle des armes inédites, un système
de gestion de celles-ci retravaillé qui
bénéficie en outre d'une visée souris plus
qu'appréciable, et en sus de nouvelles
missions subsidiaires en dehors du classique
mode aventure, qui vous proposeront de
désamorcer une bombe ou encore de libérer un
otage : en général, de simples prétextes
pour nous donner un stage de plus... Mais qui
s'en plaindrai ?
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